Les recommandations du HSCP sur la politique nutritionnelle de santé publique
Suite à une saisine du ministère chargé de la Santé, le Haut Conseil de Santé Publique (HSCP) a publié début novembre un rapport proposant des recommandations pour une politique nutritionnelle de santé publique en France (PNNS 2017-2021).
Les précédents PNNS (« 5 fruits et légumes par jour » ; « manger-bouger ») n’ayant atteint que partiellement les objectifs fixés et les inégalités sociales de santé s’étant aggravées dans le domaine de la nutrition, le HCSP propose une politique nutritionnelle de santé publique s’appuyant sur des mesures (notamment réglementaires) visant la population en général, les enfants et les populations défavorisées en particulier.
Ce rapport recommande notamment :
- d’accorder des bons alimentaires sur critères sociaux pour l’achat de fruits et légumes frais, surgelés ou en conserves
- d’interdire la publicité et les offres promotionnelles pour les produits les moins bons pour la santé
- de taxer ces mêmes produits (notés D et E sur le NutriScore)
- d’instaurer des quotas de produits sains dans les distributeurs de snacks et boissons
- d’installer des fontaines à eau gratuites à côté de ces mêmes distributeurs.
L’ANIA (Association Nationale des Industries Alimentaires) estime que « le levier taxe ne fonctionne pas » et que c’est le comportement du consommateur qu’il faut changer.
Un expert du HSCP souligne la légitimité de l’Etat à intervenir compte tenu de l’ampleur des coûts directs et indirects liés à l’obésité, au diabète, aux maladies cardio vasculaires, aux cancers, maladies induites ou favorisées par une mauvaise alimentation et une faible activité physique. Quelques 30% des cancers pourraient être évités en suivant les recommandations nutritionnelles.
Sources : Le Figaro ; le-quotidien-du-patient.fr ; aprifel.com ; hcsp.fr