Manger moins de viande et de meilleure qualité

16 décembre 2017 > Désintox |  Sabrina Charvet

Pourquoi? Pour votre santé et celle de la planète.

L’évolution de notre société et de nos modes de vie de plus en plus sédentaires ne justifie pas la sur consommation de viande. Pourtant, entre 1950 et aujourd’hui, la consommation de viande dans le monde a été multipliée par 6.

L’excès de consommation de viande et, à plus forte raison de viande industrielle, est néfaste pour la santé. Le risque d’apparition de certains cancers est augmenté chez les personnes consommant une grande quantité de viande rouge* et/ou de viande transformée** : cancer colorectal, du colon, des intestins, du pancréas, de la vessie, du sein. Ceci est notamment du à la cuisson à forte température, au fer hémique contenu, aux nitrates ajoutés comme conservateurs. La consommation excessive de viande fait grossir et favorise les risques cardiovasculaires ainsi que le risque de diabète de type 2.

En moyenne, un français mange près de 88 kilos de viande par an (82 kilos en moyenne dans l’UE), soit plus de 240g par jour. Cela représente en France l’abattage de 1.1 milliard d’animaux par an (60 milliards dans le monde).

Les consommations environnementales de l’élevage intensif sont astronomiques. A commencer par l’utilisation de surfaces agricoles. On cultive plus en France pour nourrir les bêtes que pour nourrir les hommes. Pour produire 1kg de bœuf, il faut 12kg de céréales. Produire 1kg de bœuf nécessite en moyenne 15 500 litres d’eau ; celle des céréales, 1300 litres. L’élevage seul émet 14.5% des gaz à effet de serre. L’agriculture productiviste en émet 24% (pets et rots de vaches, engrais, machines agricoles).

Les conditions de l’élevage intensif et d’abattage des bêtes sont source de souffrance animale.

Consommer de la viande : oui, mais moins souvent et de bonne qualité. Une viande naturelle, élevée au grand air dans un environnement adapté, avec tout le soin et le respect de l’éleveur et du transformateur. Passer d’un système de quantité à un système de qualité. Soutenir la filière d’élevage artisanal. Acheter en direct ou chez l’artisan boucher.

La composition de l’assiette doit s’inverser dès maintenant : 2/3 de protéines végétales et 1/3 de protéines animales (viandes, poissons, œufs, produits laitiers).

*Viande rouge : bœuf, porc, chèvre, agneau, mouton, veau

**Viandes transformées : fumées, salées, traitées (charcuterie, pâté, boudin, saucisse, …) et plats cuisinés industriels (lasagnes, raviolis, pizzas, …)

Sources : La cuisine du futur c’est maintenant (Benoit Crepin) ; Quand la bouffe nous bouffe (J.P. Cusin) ; cancer.ooreka.fr ; consoglobe.com ; lemonde.fr ; passeportsante.net ; lefigaro.fr

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