Pour retrouver les qualités nutritionnelles d’un fruit ou d’un légume des années 50, il faudrait aujourd’hui en manger une demi-cagette !
Nos apports en calories augmentent mais la plupart des aliments non transformés (fruits, légumes, céréales) que nous consommons sont vides sur le plan nutritionnel (gras, sucrés, mais inutiles pour la santé). Perte de vitamine C dans les pommes, de vitamine A dans les oranges, de fer dans la viande, d’acides gras essentiels dans le lait, de calcium dans le brocoli…
Après des décennies de croisements, l’industrie agroalimentaire a sélectionné les légumes les plus beaux et les plus résistants, mais rarement les plus riches sur le plan nutritif.
L’agriculture intensive a épuisé et continue d’épuiser les sols, que l’on tente de réanimer à coups d’engrais chimiques. Elle a sélectionné des variétés qui vont donner de beaux fruits bien calibrés au détriment de leur richesse nutritionnelle. L’usage intensif de pesticides chimiques empêche la plante de développer son immunité et donc les molécules qui vont être protectrices face aux agressions.
Les temps de culture sont toujours plus courts et les fruits et légumes cueillis avant maturité pour faciliter le transport. En bref, une course infernale au rendement qui touche notre agriculture : plus de rendements = moins de nutriments !
Pour obtenir des fruits et légumes qui ne sont pas des coquilles vides nutritionnelles, il faut privilégier les agriculteurs qui ne vont pas faire de l’intensif, qui ont des parcelles à taille humaine, qui ne vont pas noyer leurs sols et/ou leurs bêtes de pesticides, qui vous proposent des variétés anciennes, des fruits et légumes de saison cueillis à maturité.
Privilégier le bio, les AMAP, les Ruches et leurs paniers de saison, les producteurs de proximité.
Fuir les fruits et légumes tous beaux, tous propres, tous lisses et luisants, sans aucun défaut …
Au contraire les fruits « moches » sont souvent un gage de qualité, le fruit ou légume a eu le temps de grandir et de se défendre tout seul, donc d’être plus fort.
Source : artdebricolage.blogspot.com (Pourquoi une pomme des années 1950 équivaut à 100 pommes d’aujourd’hui ?). Basé sur de nombreuses études dont « Still No Free Lunch » de Brian Halweil, chercheur au Worldwatch Institute.