Pourrons nous continuer de partager nos repas à la même table ?

22 novembre 2018 > Désintox |  Sabrina Charvet

Entre les allergies, les régimes, les convictions éthiques, les interdits religieux, les préférences de goût, se développe une réelle intolérance au repas pris en commun et une mise en danger de la commensalité (fait de manger ensemble).
Sur le plan médical, un régime ne se justifie pas sans pathologie. Et rappelons que l’Homme est omnivore. Confusion donc entre allergie, intolérance, pathologie. Mais vraies croyances individuelles.

Dans notre société individualiste, ce que je ressens, ce que je crois, ce que je pense prévaut et justifie l’explosion des particularismes. Ainsi le bien être personnel est privilégié au savoir vivre et à l’esprit de partage et chacun y va de son véganisme, végétarisme, crucivorisme, sans lactose, sans gluten*, …
Médecine et apologie du corps ont réduit l’alimentation à la seule nutrition avec son lot d’obsessions de l’hygiène, de la balance et de la calculette…
Et le déclin du monde rural, l’explosion de la vie citadine nous ont coupé de la naturalité au sens large, la proximité d’avec la nature, les animaux, la terre.

Ainsi, manger est devenu clivant, particulier, et souhaitons que la convivialité sociale ne soit pas mise en berne.
 
*Seuls 1% des français sont atteints de la maladie coeliaque (intolérance au gluten) et 5 millions consomment sans gluten.
 
Sources : diverses dont l’Express 7.11.18
 

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